L’ACS approuve qu’on puisse circuler librement sur les bandes d’arrêt d’urgence
De nombreux tronçons du réseau des routes natio-nales atteignent désormais leur seuil de capacité. La problématique des embou-teillages est appelée à s’accentuer encore fortement au cours des années à venir. L’Automobile Club de Suisse (ACS) approuve par conséquent le plan du Conseil fédéral d’utiliser la bande d’arrêt d’urgence comme voie de circulation supplé-mentaire pour éliminer les goulets d’étranglement sur les routes. Cela permettra d’une part d’améliorer à court terme la fluidité du trafic et de l’autre de réduire sensiblement les heures d’embouteillages. De plus, cela entrainera une diminu-tion du nombre des accidents.
Les résultats de l’essai-pilote effectué par l’Office fédéral de la route (OFROU) en 2010 sur la bande d’arrêt d’urgence à Morges et à Ecublens dans le canton du Vaud ont été prometteurs: l’ouverture de cette bande d’arrêt d’urgence à la circulation a permis d’améliorer considérablement la fluidité du trafic, de baisser fortement le nombre des accidents et de réduire les émissions polluantes et les émissions de bruit.
L’ACS salue cette nouvelle affectation des bandes d’arrêt d’urgence sur 150 kilomètres totales, présentée aujourd’hui dans un rapport du Conseil fédéral car il est prouvé qu’elle permettra de réduire les embouteillages sur certains tronçons du réseau des routes nationales. Bien qu’il faille s’attendre à des besoins d’investissements élevés pour la réaffectation des bandes d’arrêt d’urgence en raison des mesures requises au niveau de la construction, de l’adaptation de la base de la bande d’arrêt d’urgence à la charge accrue, de la construction de niches de secours complémentaires pour les véhi-cules de dépannages et de la mise en place de panneaux de signalisation électro-niques pour la gestion du trafic, l’ACS pense que cette solution de transition va per-mettre d’atteindre l’objectif d’une fluidification du trafic en particulier sur l’A1. C’est pourquoi il est judicieux de mettre cette mesure en application au plus vite et de ma-nière à couvrir l’ensemble des autres points chroniquement surchargés, comment pro-posée par le Conseil fédéral.
Pour augmenter la capacité de l’A1 durablement et à long terme et pour réduire sensi-blement les embouteillages, l’ACS revendique toutefois un développement systéma-tique de l’ensemble de l’A1 à six voies. Cela apportera une contribution efficace et ef-fective à la réduction des durées d’embouteillage qui atteignent entre-temps le nombre annuel de plus de 21‘500 heures (2014) et cela permettra de désengorger les 490 kilo-mètres de routes nationales qui feront probablement l’objet d’une surcharge perma-nente d’ici à 2030.
